Notre territoire

Histoire

Du fief du Chemin à Guermantes ...

Le territoire de Guermantes correspond à ce qui était autrefois “le fief du Chemin” (en latin Caminus). Selon une première hypothèse le lieu était sur le chemin des pèlerins de l’Est en route pour Saint Jacques de Compostelle ; une seconde hypothèse dit que le nom est dû à la présence de la cheminée d’un four à briques.

Au début du XVIIème siècle, alors que les fiefs du Chemin, de Roquemont et de Guermantes sont la propriété de la famille Viole, Claude Viole décide de reconstruire sur le territoire du Chemin un château pour remplacer une ancienne demeure en ruines située un peu plus loin (environ à 1km à l’ouest) sur son fief de Guermantes. Louis XIII autorise la réunion des trois fiefs sous le nom de Guermantes (Lettres patentes enregistrées à la Cour des Comptes en 1648). La châtellenie de Guermantes naît. 

En 1709 on dénombre à Guermantes 44 feux (foyers). En 1726 le village compte 267 habitants. En 1745 Guermantes compte 37 feux et 110 communiants. En 1789, Guermantes fait partie de l'élection et de la généralité de Paris. En 1821 Guermantes compte 200 habitants. Les principales productions du village sont les grains et les fruits (vignes).

Au milieu du XIXème siècle, la Comtesse de DAMPIERRE, propriétaire du château, offre un terrain pour bâtir l'école du village.

De 1894 à 1903, le village fut la résidence d'Adolphe RETTE (1863-1930), qui y compose plusieurs de ses œuvres, dont « Similitudes » (1885), « Promenades subversives » (1896), « Campagne première » (1897). Poète symboliste, décadent, toxicomane, il fréquente le milieu artistique de Lagny sur Marne, notamment le peintre néo-impressionniste Léo GAUSSON (1860-1944) qui a illustré deux de ses œuvres, et peint de nombreux paysages de Guermantes. Adolphe RETTE développe ses idées anarchistes et libertaires, avant de s'assagir et de se renier. 

A la fin du XIXe début du XXe siècle, Guermantes compte une cinquantaine de maisons et sa population oscille entre 150 et 180 habitants, dont 53 électeurs. L'économie de Guermantes est assurée par un arboriculteur, un coiffeur, un cordonnier, un maçon, un maréchal ferrant, un matelassier, et un débit de vins-épicerie-mercerie.

En 1930, le village compte 167 habitants, dont 54 électeurs. La vie économique est réduite : un maçon, un maréchal ferrant, et un receveur-buraliste-tabac-cabine téléphonique-débit de vins-épicerie.

Durant la seconde guerre mondiale, le château est réquisitionné par l'armée allemande. Le 20 août 1944, en représailles de l'assassinat d'un soldat, les Allemands décident de brûler le village et de fusiller des otages. Le maire André THIERRY et Madame Blanche HOTTINGUER, propriétaire du château depuis 1920 s'y opposent. Madame Blanche HOTTINGUER parlemente avec l'officier commandant et parvient à le faire renoncer à cet incendie, sauvant ainsi Guermantes de la destruction.

Après la guerre, la population de Guermantes ne cesse de régresser, avant d'augmenter à nouveau dans les années 1970 avec l'aménagement de l'Est parisien. 

Blasons de l'église de Guermantes